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Bon, n’attendons pas pour le dire, nous n’avons pas vu l’Argentine comme nous le souhaitions la voir. 3 éléments nous ont freinés: Le froid, un menu ‘tourista’ et la préparation de notre retour en France (bin, oui, l’atterrissage est amorcé depuis quelques temps déjà). Résultat : changement de plan, on remet terre de feu, Patagonie, balade à cheval dans la Pampa pour plus tard et on se concentre sur 3 points : Humahuaca (nord-ouest), Buenos Aires (centre-est), San Ignacio et Iguazú (nord-ouest). Nous limiterons cet hiver argentin à une 15aine de jours, une 50aine d’heures de bus, et pas mal de matchs (qui l’eut cru!).
Humahuaca, chouette village où-il-est-bon-de-ne-rien-faire
Humahuaca c’est un petit village typique du nord argentin. Les maisons sont blanchies à la chaux, les cloches de l’église marquent chaque quart d’heure, la vie ne s’anime qu’à partir de 18h pour s’éteindre à 19, le soleil brule et les nuits sont glaçantes (au sens propre), des hauteurs on n’entend que les chiens qui aboient… Dans les alentours pas mal de points d’intérêts mais souvent à 2h de voiture : formation géologique des plus incroyables que nous ayons vues (Hornocal), des villages, des caves…bref, un endroit idéal pour se reposer mais aussi pour rayonner la région.
Nos souvenirs de cette étape :
- Avoir nos journées et nuits rythmées par le doux son des cloches. En fermant les yeux on a l’impression d’être au cœur d’un petit village de nos campagnes.
- Avoir dégoté un super plan pas cher et sympa pour dormir au cœur du village (face au clocher). Comment? Faute de trouver un logement à un prix raisonnable nous nous sommes allé nous consoler dans un resto en regardant le match Brésil-Chili. Vérification avec un local de l’heure du match et ça y est ! Un sujet en amène un autre, on parle de notre difficulté de trouver un logement à un prix raisonnable, il nous emmène toquer à la porte de la maison d’une vieille dame habituée à accueillir des touristes en période haute. Et hop ! Nous voilà bien logés. On partage notre chambre avec un homme de cire en habit traditionnel et son lama taille réel.
- Cet épisode permet d’introduire le bon accueil argentin. Partout où nous sommes allés, nous avons été bien reçus. Quelques anecdotes à suivre dans les souvenirs ‘Porteños’ (Buenos Aires).
- Concernant les visites on retiendra les incroyables formations géologiques d’Hornocal (4 000m d’altitude) qui ressemblent à un tissu imprimé ou une palette de peintre. Amazing !
- Voir de vieux 4x4 Ford, Chevrolet ou bien Renault 5 qui nous ramènent dans les années 40. D’autre part nous avons été surpris par le nombre de voitures récentes françaises. La palme revient à Renault surtout grâce aux modèles Dacia brandés Renault.
- Faire la connaissance de Carolina y Alejo, 2 argentins de Buenos Aires revenant de 15 mois de voyage en Amérique Latine. Il n’y a pas de meilleure façon pour préparer notre séjour dans cette si grande capitale tout en dégustant notre premier maté, explications du rituel à l’appui !
- Le moins : Après quelques semaines de Bolivie où nous avions plaisir à manger dans les boui-bouis de rue, un restaurant touristique aura eu notre peau côté argentin…(ou plutôt notre estomac). Conséquence : Notre programme a dû lui aussi s’alléger.
Remis sur pied, nous voilà en route pour 30h de bus pour Buenos Aires. Pour les intéressés, il existe des solutions alternatives aux bus officiels qui sont plutôt chers pour nous autres backpackers longue durée. Ces bus ‘truchos’ ou ‘alternatifs’ coutent 1/3 du prix normal. La différence : l’achat des billets se fait sous le manteau dans la rue, il n’y a pas de service à bord, le départ se fait dans le désordre dans des rues adjacentes au terminal et ne vous étonnez pas si vous restez 1h30 bloqués sur une bande d’arrêt d’urgence en mode grève passagère. Mis à part ces détails, nous trouvons cette solution fiable.
Buenos Aires Parisinos !- Bons airs parisiens !
Buenos Aires, E.N.O.R.M.E ville… Pour nous cette étape sera un doux retour à la vie parisienne. On a retrouvé l’atlantique (nous n’avons pas testé la rapidité de la liaison ‘bouteille à la mer’), des architectures si européennes et américaines à la fois, des boulangeries pleines de ‘facturas’ (pâtisseries), des antiquaires, des rues bondées tels les grands boulevard pendant les fêtes de fin d’années, des hommes et femmes pressés à fouler le pavée tête dans le BlackBerry (on n’a pas réussi à les suivre), et malheureusement la météo pourrie d’un w-e d’hiver pluvieux à Paris. Cette météo a malheureusement glacé la chaleureuse ambiance ‘Porteños’ (= de Buenos Aires). Nous n’avons pas pu profiter des beaux tangos des rues et des ‘ferias’ telles que ‘los mataderos’ ou de la ‘Plaza Francia’.
Souvenirs de ces quelques jours passés dans cette ambiance parisienne ‘Porteños’:
- Déjà nous étions contents de voir Audrey B. en fin de V.I.E à Buenos Aires. Merci de nous avoir invités chez Michel (belge) pour le match Belgique-Argentine et d’avoir fait un peu de place dans ton agenda bien chargé pour que nous puissions nous voir. A très vite sur Paris !
- Le tango étant une institution à Buenos Aires (comme la valse à Vienne), pas moyen de passer à côté ! Nous avons suivi les conseils de nos amis argentins et sommes aller prendre une leçon de tango. C’est difficile et perturbant. Ça nous a fait oublier les quelques pas de valse que nous avions appris mais l’expérience est géniale. Y’a plus qu’à se lancer maintenant !
- La rue commerçante de Florida. En soit rien de génial, c’est une succession de boutiques. Ce qui est complétement fou, ce sont les gens : les hommes (et femmes) pressées courent à toute vitesse tandis que les changeurs de rues crient de leur voix raillés « Cambio, Cambio, Dolares-Euro-Real ! ». Ces changeurs postés tous les 4m rythment vos pas et vous donnent envie de fuir. Le plus fou est lorsque leurs voix s’unissent (sans le vouloir). Sinon, pas de problème pour changer de l’argent. Facile et efficace si vous avez besoin de liquidité à un taux correct.
Petite parenthèse d’ailleurs pour resituer ce phénomène du change au ‘black’ : l’Argentine traverse depuis quelques années une grave crise, subit une inflation galopante et une dévaluation de sa monnaie. Le gouvernement a restreint l’accès aux devises étrangères (plus stables) pour éviter leur utilisation massive. Cela génère un marché parallèle du change à un taux très intéressant pour nous…(1 dollar pour ~12 pesos au lieu de 8 dans le circuit officiel)
- Les transports à Buenos Aires…Il y a ce qu’il faut, mais comprendre les routes des bus revient à lire dans un plat de nouille et les métros ferment beaucoup trop tôt et n’ouvrent pas tous en w-e. Pas évident de s’approprier cette jungle urbaine. Le plus frustrant c’est pour payer le bus. Quand vous avez enfin trouvé quel bus prendre, vient le problème du paiement… Sans pass type ‘navigo’(achetable en semaine uniquement) ou sans avoir pleins de pesos en petite monnaie (chose qui n’arrive pas), vous ne pouvez pas payer votre trajet. Heureusement les ‘Porteños’ sont attentifs et arrangeants. Il y a toujours quelqu’un qui vous propose de payer votre trajet avec son pass. Après il faut se battre pour qu’ils acceptent qu’on leur rembourse… Nous voyons-nous payer un ticket de bus à des touristes à Paris ?
- Ce qui est sympa aussi c’est que lorsque vous regardez un plan ou une carte, en 30 secondes quelqu’un vient vous proposer de l’aide. Arrêterions-nous notre pas de course si nous croisions des touristes chercher leur route ? Nous avions vécu la même chose à San Fransisco il y a 3 ans. Cela nous avait beaucoup surpris.
- Des coutumes alimentaires sympas : on retiendra en premier le cérémonial du maté. Ne vous étonnez pas de voir les argentins se balader dans la rue un maté et sa bombilla dans une main (tasse et paille d’acier), le thermos d’eau chaude sous l’autre bras. Pour ce qui est du goût c’est fort - normal c’est une tasse en bois blindée d’herbe de maté avec un soupçon d’eau pour un shoot maximum.
Autres douceurs qui nous ont régalées il y a : les facturas par dizaines (pâtisseries), les ‘alfajores’ (biscuit fourré au dulce de leche) sous toutes leurs variantes, le ‘dulce de leche’ à gogo, du bon pain, le fromage, le saucisson et chorizo, vin, café au lait. Vous nous trouvez un peu français sur les bords ? ;-) On vous a prévenu, on a vécu Buenos Aires comme une transition vers Paris. Seule déception : la viande grillée (parilla). On l’attendait depuis longtemps mais malheureusement nous n’avons pas pris les bonnes options… sniff.
- Petit aparté football pour dire que les argentins sont vraiment des fêlés du foot. Une passion et fierté débordante qui les amène à aduler leur drapeau et le décliner sous toutes les formes. Passons les maillots et superbement kitsch kits de supporters, vous le trouverez aussi décliné en ensemble manteau-laisse pour chien, maté, alfajores, cannette de bière…
Et nous ? Si nous en faisions autant avec le drapeau français, ne serions-nous pas de suite assimilés à un parti extrémiste? On est loin d’un tel patriotisme !
Pour revenir au foot, nous avons assisté sur la grande place San Martin à la raclée brésilienne contre l’Allemagne (7-1). Je pense que jamais un match projeté en plein air n’a laissé une foule aussi abasourdie. On avait mal pour eux….
Fin de Buenos Aires. Ceux qui connaissent dirons q ‘il nous en manque un rayon, mais vraiment, croyez-nous, ça caillait. On saute dans un bus de nuit et hop, direction le soleil pour visiter les missions jésuites suivies des chutes d’Iguazú.
Missions jésuites et chutes
Superbes. Et à vrai dire, contents de retrouver le soleil, la chaleur et même les moustiques!
Nous avons fait un premier arrêt à San Ignacio pour visiter les ruines des missions jésuites du 17ème siècle. Biens restaurées elles invitent au voyage en imaginant la vie sur place.
Le village San Ignacio en lui-même est petit et nous donne un petit goût de l’Amazonie : chemins de terre d’un rouge profond, nature luxuriante et verdoyante, des oranges un peu partout.
Petit intermède foot (c’est presque le dernier) : nous avons assisté à la victoire de l’argentine contre la hollande sur la place principale du village. Nous avions entendu dire qu’un écran géant était installé. Loin de là l’écran géant de la place San Martin de Buenos Aires. Ici c’est ‘plan Z’ avec un bon vieux poste de télé reliée à un vidéoprojecteur (qui projette sur une sur une toile tout de même) et enceintes d’un particulier. L’ambiance est bonne, le ‘calimucho’ (vin-coca cola) coule à flot, le publique est réactif, voir épidermique, et tout le monde porte son maillot de foot (argentin bien évidemment). Après l’explosion de joie (et de bière) au moment de la victoire, tous les habitants du village sont sortis de leurs maisons, brandissant les drapeaux et se sont regroupés sur la place pour fêter. Et dire que ce village nous paraissait vide…
Nous nous sommes posés dans une guest house où nous avons fait la connaissance d’un couple de français, Anne-Laure et Vincent, qui visite l’Amérique Latine pour un semestre. Nous avons fait route ensemble pour Iguazú, avons trouvés une bien confortable guest house et avons pu partager de chouettes dîners bien attablés. Une impression d’être chez soi continue à flotter.
Nous sommes allés voir les chutes côté argentin, puis côté brésilien (ce qui au passage indique que nous sommes au brésil dorénavant).
Côté argentin, grosse déception : les points les plus impressionnants sont fermés depuis un mois (et pour une très longue durée) puisque des pontons ont été littéralement balayés et détruits par les inondations récentes. Pour compenser nous nous sommes offerts un tour de bateau moteur pour approcher les chutes. C’est la douche assurée. Le courant est fort, les projections d’eau à proximité de chute est d’une telle puissance qu’on ne peut pas ouvrir les yeux. Bref, en gros, si vous avez envie d’un bon aquasplash c’est pas mal, sinon abstenez-vous (nous aurions dû nous abstenir de notre côté).
La vue côté brésilien est pour le coup plus impressionnante et révèle toute la grandeur des chutes. Le plus magique, c’est de voir les arcs-en-ciel de toutes parts.
Passé côté brésilien pour voir les chutes, cela annonce la chute (ouarf !) : nous sommes au Brésil ! C’est notre dernière étape de cette grande échappée… On ne vous en dit pas plus sur le programme. Affaire à suivre au prochain article.
Bonnes vacances à tous et à très vite sur le blog et sur Paris !
E&L
Bon, n’attendons pas pour le dire, nous n’avons pas vu l’Argentine comme nous le souhaitions la voir. 3 éléments nous ont freinés: Le froid, un menu ‘tourista’ et la préparation de notre retour en France (bin, oui, l’atterrissage est amorcé depuis quelques temps déjà). Résultat : changement de plan, on remet terre de feu, Patagonie, balade à cheval dans la Pampa pour plus tard et on se concentre sur 3 points : Humahuaca (nord-ouest), Buenos Aires (centre-est), San Ignacio et Iguazú (nord-ouest). Nous limiterons cet hiver argentin à une 15aine de jours, une 50aine d’heures de bus, et pas mal de matchs (qui l’eut cru!).
Humahuaca, chouette village où-il-est-bon-de-ne-rien-faire
Humahuaca c’est un petit village typique du nord argentin. Les maisons sont blanchies à la chaux, les cloches de l’église marquent chaque quart d’heure, la vie ne s’anime qu’à partir de 18h pour s’éteindre à 19, le soleil brule et les nuits sont glaçantes (au sens propre), des hauteurs on n’entend que les chiens qui aboient… Dans les alentours pas mal de points d’intérêts mais souvent à 2h de voiture : formation géologique des plus incroyables que nous ayons vues (Hornocal), des villages, des caves…bref, un endroit idéal pour se reposer mais aussi pour rayonner la région.
Nos souvenirs de cette étape :
- Avoir nos journées et nuits rythmées par le doux son des cloches. En fermant les yeux on a l’impression d’être au cœur d’un petit village de nos campagnes.
- Avoir dégoté un super plan pas cher et sympa pour dormir au cœur du village (face au clocher). Comment? Faute de trouver un logement à un prix raisonnable nous nous sommes allé nous consoler dans un resto en regardant le match Brésil-Chili. Vérification avec un local de l’heure du match et ça y est ! Un sujet en amène un autre, on parle de notre difficulté de trouver un logement à un prix raisonnable, il nous emmène toquer à la porte de la maison d’une vieille dame habituée à accueillir des touristes en période haute. Et hop ! Nous voilà bien logés. On partage notre chambre avec un homme de cire en habit traditionnel et son lama taille réel.
- Cet épisode permet d’introduire le bon accueil argentin. Partout où nous sommes allés, nous avons été bien reçus. Quelques anecdotes à suivre dans les souvenirs ‘Porteños’ (Buenos Aires).
- Concernant les visites on retiendra les incroyables formations géologiques d’Hornocal (4 000m d’altitude) qui ressemblent à un tissu imprimé ou une palette de peintre. Amazing !
- Voir de vieux 4x4 Ford, Chevrolet ou bien Renault 5 qui nous ramènent dans les années 40. D’autre part nous avons été surpris par le nombre de voitures récentes françaises. La palme revient à Renault surtout grâce aux modèles Dacia brandés Renault.
- Faire la connaissance de Carolina y Alejo, 2 argentins de Buenos Aires revenant de 15 mois de voyage en Amérique Latine. Il n’y a pas de meilleure façon pour préparer notre séjour dans cette si grande capitale tout en dégustant notre premier maté, explications du rituel à l’appui !
- Le moins : Après quelques semaines de Bolivie où nous avions plaisir à manger dans les boui-bouis de rue, un restaurant touristique aura eu notre peau côté argentin…(ou plutôt notre estomac). Conséquence : Notre programme a dû lui aussi s’alléger.
Remis sur pied, nous voilà en route pour 30h de bus pour Buenos Aires. Pour les intéressés, il existe des solutions alternatives aux bus officiels qui sont plutôt chers pour nous autres backpackers longue durée. Ces bus ‘truchos’ ou ‘alternatifs’ coutent 1/3 du prix normal. La différence : l’achat des billets se fait sous le manteau dans la rue, il n’y a pas de service à bord, le départ se fait dans le désordre dans des rues adjacentes au terminal et ne vous étonnez pas si vous restez 1h30 bloqués sur une bande d’arrêt d’urgence en mode grève passagère. Mis à part ces détails, nous trouvons cette solution fiable.
Buenos Aires Parisinos !- Bons airs parisiens !
Buenos Aires, E.N.O.R.M.E ville… Pour nous cette étape sera un doux retour à la vie parisienne. On a retrouvé l’atlantique (nous n’avons pas testé la rapidité de la liaison ‘bouteille à la mer’), des architectures si européennes et américaines à la fois, des boulangeries pleines de ‘facturas’ (pâtisseries), des antiquaires, des rues bondées tels les grands boulevard pendant les fêtes de fin d’années, des hommes et femmes pressés à fouler le pavée tête dans le BlackBerry (on n’a pas réussi à les suivre), et malheureusement la météo pourrie d’un w-e d’hiver pluvieux à Paris. Cette météo a malheureusement glacé la chaleureuse ambiance ‘Porteños’ (= de Buenos Aires). Nous n’avons pas pu profiter des beaux tangos des rues et des ‘ferias’ telles que ‘los mataderos’ ou de la ‘Plaza Francia’.
Souvenirs de ces quelques jours passés dans cette ambiance parisienne ‘Porteños’:
- Déjà nous étions contents de voir Audrey B. en fin de V.I.E à Buenos Aires. Merci de nous avoir invités chez Michel (belge) pour le match Belgique-Argentine et d’avoir fait un peu de place dans ton agenda bien chargé pour que nous puissions nous voir. A très vite sur Paris !
- Le tango étant une institution à Buenos Aires (comme la valse à Vienne), pas moyen de passer à côté ! Nous avons suivi les conseils de nos amis argentins et sommes aller prendre une leçon de tango. C’est difficile et perturbant. Ça nous a fait oublier les quelques pas de valse que nous avions appris mais l’expérience est géniale. Y’a plus qu’à se lancer maintenant !
- La rue commerçante de Florida. En soit rien de génial, c’est une succession de boutiques. Ce qui est complétement fou, ce sont les gens : les hommes (et femmes) pressées courent à toute vitesse tandis que les changeurs de rues crient de leur voix raillés « Cambio, Cambio, Dolares-Euro-Real ! ». Ces changeurs postés tous les 4m rythment vos pas et vous donnent envie de fuir. Le plus fou est lorsque leurs voix s’unissent (sans le vouloir). Sinon, pas de problème pour changer de l’argent. Facile et efficace si vous avez besoin de liquidité à un taux correct.
Petite parenthèse d’ailleurs pour resituer ce phénomène du change au ‘black’ : l’Argentine traverse depuis quelques années une grave crise, subit une inflation galopante et une dévaluation de sa monnaie. Le gouvernement a restreint l’accès aux devises étrangères (plus stables) pour éviter leur utilisation massive. Cela génère un marché parallèle du change à un taux très intéressant pour nous…(1 dollar pour ~12 pesos au lieu de 8 dans le circuit officiel)
- Les transports à Buenos Aires…Il y a ce qu’il faut, mais comprendre les routes des bus revient à lire dans un plat de nouille et les métros ferment beaucoup trop tôt et n’ouvrent pas tous en w-e. Pas évident de s’approprier cette jungle urbaine. Le plus frustrant c’est pour payer le bus. Quand vous avez enfin trouvé quel bus prendre, vient le problème du paiement… Sans pass type ‘navigo’(achetable en semaine uniquement) ou sans avoir pleins de pesos en petite monnaie (chose qui n’arrive pas), vous ne pouvez pas payer votre trajet. Heureusement les ‘Porteños’ sont attentifs et arrangeants. Il y a toujours quelqu’un qui vous propose de payer votre trajet avec son pass. Après il faut se battre pour qu’ils acceptent qu’on leur rembourse… Nous voyons-nous payer un ticket de bus à des touristes à Paris ?
- Ce qui est sympa aussi c’est que lorsque vous regardez un plan ou une carte, en 30 secondes quelqu’un vient vous proposer de l’aide. Arrêterions-nous notre pas de course si nous croisions des touristes chercher leur route ? Nous avions vécu la même chose à San Fransisco il y a 3 ans. Cela nous avait beaucoup surpris.
- Des coutumes alimentaires sympas : on retiendra en premier le cérémonial du maté. Ne vous étonnez pas de voir les argentins se balader dans la rue un maté et sa bombilla dans une main (tasse et paille d’acier), le thermos d’eau chaude sous l’autre bras. Pour ce qui est du goût c’est fort - normal c’est une tasse en bois blindée d’herbe de maté avec un soupçon d’eau pour un shoot maximum.
Autres douceurs qui nous ont régalées il y a : les facturas par dizaines (pâtisseries), les ‘alfajores’ (biscuit fourré au dulce de leche) sous toutes leurs variantes, le ‘dulce de leche’ à gogo, du bon pain, le fromage, le saucisson et chorizo, vin, café au lait. Vous nous trouvez un peu français sur les bords ? ;-) On vous a prévenu, on a vécu Buenos Aires comme une transition vers Paris. Seule déception : la viande grillée (parilla). On l’attendait depuis longtemps mais malheureusement nous n’avons pas pris les bonnes options… sniff.
- Petit aparté football pour dire que les argentins sont vraiment des fêlés du foot. Une passion et fierté débordante qui les amène à aduler leur drapeau et le décliner sous toutes les formes. Passons les maillots et superbement kitsch kits de supporters, vous le trouverez aussi décliné en ensemble manteau-laisse pour chien, maté, alfajores, cannette de bière…
Et nous ? Si nous en faisions autant avec le drapeau français, ne serions-nous pas de suite assimilés à un parti extrémiste? On est loin d’un tel patriotisme !
Pour revenir au foot, nous avons assisté sur la grande place San Martin à la raclée brésilienne contre l’Allemagne (7-1). Je pense que jamais un match projeté en plein air n’a laissé une foule aussi abasourdie. On avait mal pour eux….
Fin de Buenos Aires. Ceux qui connaissent dirons q ‘il nous en manque un rayon, mais vraiment, croyez-nous, ça caillait. On saute dans un bus de nuit et hop, direction le soleil pour visiter les missions jésuites suivies des chutes d’Iguazú.
Missions jésuites et chutes
Superbes. Et à vrai dire, contents de retrouver le soleil, la chaleur et même les moustiques!
Nous avons fait un premier arrêt à San Ignacio pour visiter les ruines des missions jésuites du 17ème siècle. Biens restaurées elles invitent au voyage en imaginant la vie sur place.
Le village San Ignacio en lui-même est petit et nous donne un petit goût de l’Amazonie : chemins de terre d’un rouge profond, nature luxuriante et verdoyante, des oranges un peu partout.
Petit intermède foot (c’est presque le dernier) : nous avons assisté à la victoire de l’argentine contre la hollande sur la place principale du village. Nous avions entendu dire qu’un écran géant était installé. Loin de là l’écran géant de la place San Martin de Buenos Aires. Ici c’est ‘plan Z’ avec un bon vieux poste de télé reliée à un vidéoprojecteur (qui projette sur une sur une toile tout de même) et enceintes d’un particulier. L’ambiance est bonne, le ‘calimucho’ (vin-coca cola) coule à flot, le publique est réactif, voir épidermique, et tout le monde porte son maillot de foot (argentin bien évidemment). Après l’explosion de joie (et de bière) au moment de la victoire, tous les habitants du village sont sortis de leurs maisons, brandissant les drapeaux et se sont regroupés sur la place pour fêter. Et dire que ce village nous paraissait vide…
Nous nous sommes posés dans une guest house où nous avons fait la connaissance d’un couple de français, Anne-Laure et Vincent, qui visite l’Amérique Latine pour un semestre. Nous avons fait route ensemble pour Iguazú, avons trouvés une bien confortable guest house et avons pu partager de chouettes dîners bien attablés. Une impression d’être chez soi continue à flotter.
Nous sommes allés voir les chutes côté argentin, puis côté brésilien (ce qui au passage indique que nous sommes au brésil dorénavant).
Côté argentin, grosse déception : les points les plus impressionnants sont fermés depuis un mois (et pour une très longue durée) puisque des pontons ont été littéralement balayés et détruits par les inondations récentes. Pour compenser nous nous sommes offerts un tour de bateau moteur pour approcher les chutes. C’est la douche assurée. Le courant est fort, les projections d’eau à proximité de chute est d’une telle puissance qu’on ne peut pas ouvrir les yeux. Bref, en gros, si vous avez envie d’un bon aquasplash c’est pas mal, sinon abstenez-vous (nous aurions dû nous abstenir de notre côté).
La vue côté brésilien est pour le coup plus impressionnante et révèle toute la grandeur des chutes. Le plus magique, c’est de voir les arcs-en-ciel de toutes parts.
Passé côté brésilien pour voir les chutes, cela annonce la chute (ouarf !) : nous sommes au Brésil ! C’est notre dernière étape de cette grande échappée… On ne vous en dit pas plus sur le programme. Affaire à suivre au prochain article.
Bonnes vacances à tous et à très vite sur le blog et sur Paris !
E&L
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