** Oiseau emblématique de la NZ - en voie d’extinction, on en verra donc pas pendant notre séjour – et surnom que les natifs de l’île se donnent.
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Et pour comprendre notre itinéraire, ce référer à la carte ci-contre: Départ de Christchurch, descente vers les fjords dans le sud-ouest, remontée le long des glaciers pour rejoindre au nord-oeust le parc National d'Albe Tasman et conclure notre échappée au nord-est avec les vignes de Malborough et les fjords de Queen Charlotte. Départ de Picton où nous (nous 2 + notre campervan) avons pris le ferry pour rejoindre Wellington, l’île du nord. Souvenirs et impressions de cette ‘Par One’ Néo-Zed.
Christchurch: oh my God!
A l’arrivée nous eûmes l’agréable surprise de ne pas avoir nos bagages fouillés de fond en comble par les douanes. Oui les français ont la fâcheuse réputation (bien méritée) de planquer par tous les moyens quelques fromages ou saucissons. Chose qui déplait fortement aux autorités locales.
Nos premières impressions en arrivant à Christchurch à minuit : l’air sent nos campagnes normandes, le vent froid nous rappelle les séjours en montagne de décembre et notre guest house à tout le charme d’un cottage anglais (maison en bois peinte en blanc, papier peint à fleur liberty, canapé bien moelleux et ambiance chaleureuse). Hummmm… on se croirait presque à la maison ! (pas pour le papier peint fleuri mais pour le fait de retrouver des ambiances qui nous sont familières). On sent qu’on va apprécier (malgré la fraîcheur).
Le lendemain nous partons visiter Christchurch. Là pour le coup ça à plutôt des airs de Bohol aux philippines. Le centre-ville a été frappé par un violent tremblement de terre il y a 3 ans et la ville est une succession de chantiers de reconstruction et des immeubles désertés. Tristoune. L’arrivée de l’automne n’arrange pas le spectacle. Seuls points d’intérêts que nous avons relevés : l’église temporaire moderne et faite qu’à partir de matériaux écolos ; le cœur de la ville qui a été en parti réhabilité par de petits magasins ‘tendances’ montés dans d’énormes containers multicolores – so fashion !
Petite précision : dans l’hémisphère sud les saisons sont inversées. Donc pendant que de votre côté vous sortez enfin des froideurs hivernales et retrouvez les joies du printemps, nous profitons du beau spectacle automnal. Adieu tongs, Hello bonnet, écharpe, gants, collant et doudounes, bouillotes (non, ce dernier est un doux rêve)… finalement on ne vous traine pas depuis 5 mois pour rien (on en rajoute un peu parce qu’entre l’Inde, le Népal et le Vietnam on les a déjà bien usés).
On laisse derrière nous Christchurch et on part pour 13 jours de ‘road trip’ dans l’île du sud. 2ème session maison-roulante-tetris-trop-chouettte (on est fan de notre campervan), en route vers les montagnes se reflétant dans les lacs et orgie de vert.
‘On the Southern Island roads’ : Souvenirs et impressions
Pour planter le décor, quelques infos clefs : 4 millions d’habitants (dont seulement 1 million sur l’île du sud pour une densité de 6,69 hab./km), Une superficie de 250 534km2 dont 14% des terres sont cultivées, 50% sont des prairies et pâturages, 28% des forêts, on peut croiser plus de 40 millions de moutons, 10 millions de bovins, sans oublier les élevages de porcs, poulets, chevreuils, de cerfs et même de lamas (étonnant), 2 îles montagneuses marquées par le volcanisme et une activité géothermique, l'eau couvre 659 km2 du territoire (rivières, fleuves, lacs et glaciers inclus), 30 % du territoire est protégé par le département de conservation de l'héritage naturel et historique du pays…
Bref, pas difficile d’imaginer que cette échappée sera un bol d’air (frais) : montagnes, forêts, champs, troupeaux au programme. Nous avons tout de même rencontré quelques bipèdes autres que des oiseaux. 13 jours se sont écoulés à profiter de paysages époustouflants et à s’émerveiller devant la nature qui s’éveille. Prodigieux !
- Premiers kilomètres, premier contact, première impression: «Whaouuu….tout à l’air si parfait ». La nature semble être modelée avec perfection : délimitation propre et linéaire des champs, bords des routes tondus, pas un papier qui traîne, patchwork de vert à l’horizon, des poids blancs (moutons) contrastants, quelques arbres d’un jaune flamboyant et détonnant pour rappeler l’automne. Un vrai fond d’écran Windows !
- Deuxième impression : « Trop cool notre camper-van ! ». Ce qui est absolument divin de la combinaison camper-van+NZ c’est que nous pouvons dormir à peu près partout sous réserve que le campervan soit ‘self-contained’ (et qu’il n’y ait pas un interdit formel). ‘Self-contained’ signifie que toutes les eaux usagées sont retenues dans un réservoir et qu’à minima nous avons des toilettes portatives. Cela nous amène donc à vous présenter ‘Porta potty’, la boite à c*** qui encombre notre van. Soyons honnête : certes cela peut offrir le trône avec les plus belles vues au monde, mais vous voyez-vous utiliser cette boîte et dormir à côté ? Nous non. En plus ‘porta potty’ n’est pas vraiment nécessaire car il y a des toilettes publiques reluisantes dans tout le pays !
Bref, tout ça pour dire que nous avons opté essentiellement pour la formule ‘camping sauvage’ que l’on pourrait renommer ‘camping nature’ puisque c’est autorisé. Et c’est à ces occasions que nous profiterons de nos plus belles nuits étoilées et aubes.
Le hic de cette option: il n’y a pas de douche… Solution : se payer un bon camping tous les 3-4 jours pour recharger les batteries (au sens propre), dumping et plein d’eau, se laver et y faire passer les fringues en même temps (dis-donc, ça fait pas beaucoup de douches sur le séjour ça ?! Oooooh les crados !)
Finissons avec les hics de notre camper-van (on est fan mais notre maison-roulante est bien loin d'être idéale). Listing : il a vraiment rien sous le capot, consomme comme un cochon, quand il pleut il pleut aussi dans notre maisonnette (mais comme on est très chanceux on a eu que 3 jours de pluie – inespéré !), sa porte coulissante principale fait un bruit d’enfer (pour le plus grand bonheur de nos
- Découverte de la ‘ver lactée’. Des centaines de vers luisants peuplent le plafond de caves ou grottes humides imitant à leur insu la voie lactée. Ils sont visibles de jour à condition que le lieu soit très humide, qu’ils aient bien faim (leur lumière attire les proies – moustiques – dans leurs toiles qui ressemblent à de petits fils de nylon pendus et perlés de cristal), que le noir soit complet et que nous ne les effrayions pas en restant le plus silencieux. Nous avons pu les observer à deux reprises : 1- lors d’une expédition dans les grottes d’une réserve naturelle autour du lac de Te Anau. En se laissant glisser dans un petit bateau et on découvre des milliers de petites tâches limeuses vertes. 2- Par hasard à l’occasion de la visite de l’ancienne mine d’or Michelle Gully un jour de grosse pluie.
Alors que nous progressions dans les tunnels de la mine, ils nous ont fait l’honneur de luire par centaines. Un spectacle assez génial car pour le coup nous étions seuls et libres de les observer à notre guise et à notre rythme. Autre curiosité du jour, lors de l’explication du procédé d’extraction de l’or dans le sable, les résidus d’or flottaient à la grande surprise du propriétaire de la mine ! Décidemment il y a vraiment quelque chose d’électrique dans l’air ce jour-là…
- Les fjords de Milford Sound sous un grand soleil ! Quasi inespéré pour ceux qui connaissent la NZ. C’est, comme ils nous l’ont dit, presque aussi incroyable que d’avoir de la pluie dans le désert. Bon, ils en rajoutent un peu. On a profité de cette belle journée pour s’offrir un tour sur l’un des gros bateaux touristiques et le spectacle est là : cascades fines et puissantes décorées d’arc-en-ciel, visibilité parfaite sur ces masses montagneuses qui surgissent de la mer Tasman remplies d’arbres et de traces d‘avalanches d’arbre, rencontre avec la compagnie d’otaries du coin. Il nous manquera juste les pingouins (pas la saison) et les dauphins (pas d’humeur à montrer leur bout du nez). Autre chose qui nous manquera dans ce coin c’est de réussir à avoir LA photo cliché du Mitre Peak se reflétant dans la mer. Ce jour-là la mer était basse, on a loupé le coche pour tenter LA photo et on s’est rapatrié sur quelques flaques éparses pour essayer de capter ce paysage. Ça fera l’affaire.
Petit récap des sensations : Une déconcertante sérénité jusqu’au saut ; au moment de sauter : la bouche grande ouverte pendant quelques secondes en signe de regret et d’une grande frayeur; une fois le salto fini et bien posé à plat sur l’air à chuter à 200 km/h on se recentre (si si, c’est possible !) et on arrive même à capter quelques images de cette vue si exceptionnelle ; Une fois les 65 secondes passées (trop vite) on est arrêté net par le parapente et c’est parti pour un superbe et apaisant vol. Les idées se remettent en place dans le cerveau, on crie un grand « WhaaaaaaaOOOouuuuuuuuuu » et les larmes du vent se confondent avec celles de l’émotion (joie, fierté, peur, relâchement ? on ne sait pas trop, certainement un peu tout en même temps). Pour Estelle les sensations seront d’autant plus incroyables que son instituteur lui laissant prendre temps et les commandes du pilotage du parapente. Pour Laurent l’atterrissage sera plus délicat, son instituteur lui a fait le jeu du grand huit pour redescendre rapidement sur terre…
Merci Thierry et Edith ! C’est grâce à votre « bon pour un craquage » offert à l’occasion de notre mariage que nous nous sommes radicalement jetés sur l’occasion !
- Les glaciers de la côte Ouest ne veulent pas de nous… Nous sommes partis en direction des glaciers (Rob Roy dans le Mt Aspiring National Park, Fox, St Joseph) avec la ferme intention d’aller les visiter de l’intérieur. Une petite randonnée atypique qui nous attirait bien. Malheureusement on devra se contenter de points de vue. Les glaciers sont instables et les petites randonnées sur ceux-ci (celles qui ne demandent pas de pose en hélicos) ne sont plus possibles. Sniff…. Ça restera dans notre ‘TO DO list’ pour plus tard. Quoiqu’il en soit on profitera du passage au ‘Fox glacier’ pour découvrir cette populaire réflexion parfaite des 2 plus grands monts de Nouvelle-Zélande (Mt Cook, Mt Tasman) dans l’eau noire et imperturbable du lac Matheson. Merci Aymeric pour le conseil !
- Pour finaliser de notre échappée dans l'île du sud nous avons enchaîné dans le nord les balades aux pancakes rocks, dans l’Abel Tasman National Park et la région de Malborough (vignes et vallées submergées se côtoient à quelques kilomètres). Tous des endroits agréables mais pas aussi paradisiaques que ce que les guides annonçaient. Question de saison.
- Et le quotidien alors ? Quoi à raconter ? D’abord on aime l’accueil des Néo-Z. Ouverts et altruistes. Toujours à vous demander comment vous-allez et à s’intéresser à votre programme, pas pour vous vendre quelque chose mais bel et bien pour vous conseiller ! On apprécie leur ‘positive attitude’ : après le ‘awesome’ aussie nous avons le ‘spectacular’ kiwi à toutes les sauces !
Quelques anecdotes en vrac : On est très contents de l’organisation de notre vie de ‘Happy Camper’ (nom de l’entreprise de location et donc petit nom largement placardé sur notre campervan). Laurent est aux commandes de l’engin et Estelle à celui de nos estomacs (Ok, un peu tradi comme répartition des rôles). Et pour les matins difficiles : Laurent le suractif (derrière ses airs de grand calme) à trouver comment prendre la route de bonne heure malgré sa femme trop grâce mat’ (derrière ses airs de dynamique) : notre maison commence à rouler, capitaine en pyj’, pendant que madame somnole à l’arrière en regardant le paysage défiler. Parfait. J
Les petits plaisirs nostalgiques : Du fromage (du bleu de préférence), du vin tous les soirs, ramasser des châtaignes et les griller comme au primaire, visiter la région de Malborough pour ses vignobles (et non le tabac !), une impression de bourgogne qui flotte dans l’air.
Nos moins de cette première partie : Les bus de chinois, chacun armé de son appareil photo et de son trépied, qui essaient de vous mettre hors du point de vu car vous avez un profil de branquignol en comparaison de ces armées suréquipées ; et les sandflies, charmantes moucheronnes qui, comme ses petits copains les moustiques ou mout-mouts, vous soustraient votre sang et vous laissent comme souvenir des petites piqûres qui brûlent, qui piquent, qui grattent, qui grattent, qui grattent…toute la nuit et pendant plusieurs jours…
Heureusement pour nous l'échappée Néo-Zed n'est pas terminée. Nous venons d'arriver dans l'île du nord. Ce sera bien différent. A très vite pour la suite, et fin NZ...
Le récit de votre voyage est toujours aussi passionnant et les photos magnifiques : on se demande à chaque fois ce qu'on fait à Paris... Quant à votre expérience de chute libre à Queenstown, c'est tout simplement génial ! Continuez à en profiter comme vous le faites ( et à nous en faire profiter par vos récits et vos photos ! )
RépondreSupprimerMerci Philippe. Tes messages nous font toujours aussi plaisir!
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