jeudi 2 janvier 2014

INDE : The end

Album final & complet de l’inde : cliquez ici

Avant toutes choses: UNE BELLE & ÉPANOUISSANTE ANNÉE 2014!


Après notre périple de 11 jours en Inde, nous avons fait un crochet par Kolkata avant de nous envoler pour le Myanmar. L’occasion pour nous de compléter notre découverte de l’Inde et de tirer notre révérence à ce trépident pays. Dans cette article nous avons souhaité garder quelques traces de notre passage à Kolkata et surtout allons partager quelques impressions sur l’Inde. Bonne lecture aux intéressés !

Kolkata (Calcutta) :(Quelques photos ajoutées à la fin de l’album ‘4.INDE’ )
2ème plus grande ville de l’Inde. Nous avons fait l’impasse sur Delhi, il nous paressait donc juste de passer au moins une journée complète à Kolkata.
La ville est au premier abord propre et bien plus développée que ce que nous imaginions. Superbe aéroport, routes de très bonne qualité, building en bon état sur la route qui mène au centre-ville. Une ville qui nous a paru aussi plus propre que les autres grandes villes indiennes visitées : Des rues balayées, des panneaux de sensibilisations qui semblent faire effet (‘Ne pas cracher’, ‘respecter les règles de circulation’, ‘ne pas jeter de sac plastique’…) Autant de règles de bienséances évidentes pour nous que nous n’avions pas encore vue écrites et respectées. Cependant, c’est aussi la ville dans laquelle nous avons vu et ressenti le plus de pauvreté. Les rues sont jonchées d’abris de fortunes abritant des familles entières. Partie à part entière du décor de Kolkata qui semble être une normalité.
Kolkata a un très bel héritage colonial. Certaines bâtisses sont en parfait état. D’autres semblent laissées à l’abandon et les façades tombent en lambeau.
Nous sommes arrivés à Kolkata un peu en mode cow-boy. Fraichement débarqué de l’avion, un bus nous conduit jusque dans le centre historique de la ville. A 19hrs nous pensions que nous allions trouver facilement un hôtel. Erreur. Une grande ville ça se prépare un minimum ! (note pour la prochaine fois). Après s’être fait refusé de plusieurs hotels (réservés aux hindous), on a fini par trouver une chambre correcte mais chère dans le quartier du marché. La rue est bruyante, les klaxons vont de bon train et pour couronner le tout, un cinéma à proximité crache les musiques Bollywood à toute blinde jusqu’à minuit. Mieux vaut être à l’intérieur du cinéma et partager la ferveur du Bollywood avec le public en délire que tenter de dormir à côté…
Quelques minutes ont suffi pour nous replonger dans cette trépidante Inde.

Quelques points d’intérêts dont nous souhaitons garder en mémoire :
   - Coucher de soleil sur le ‘Victoria memorial’ entouré de toutes les familles indiennes qui viennent profiter de ces jardins le dimanche.
   - Ballade le long des grandes étendues d’herbe où des milliers d’amateurs de criquets se disputent le terrain (sport national en Inde, les enfants y jouent dans tous les coins de rues ou sur les routes – pas évident comme emplacement)
   - Les rues remplient de ces beaux taxis jaunes ambassadeurs. Un souvenir qu’on aurait bien aimé rapporté en France…
   - Le ‘old market’ et son impressionnant marché à la volaille. Les volailles sont vivantes pour garantir la fraicheur de la viande.
   - Les pousse-pousse à l’ancienne qui se mêlent au trafic. Les hommes tirent les charrettes en courant. Ils sont rapides et habilles. Quel contraste !


INDE : l’explosion des sens !!!
INDE. 4 lettres qui peuvent souvent effrayer car c’est un monde si différent du nôtre. Un pays où vos sens explosent, parfois de façon excessive. C’était LA destination pour laquelle nous avions le plus d’appréhension : peur d’être confronté à des choses trop éprouvantes, hantise de tomber malade, se sentir oppressé par le monde, les conditions d’hygiène mises à rude épreuve…
Nous avions eu pas mal de témoignage avant notre départ. Heureuses ou malencontreuses aventures. Autant d’histoires qui nous ont permises de nous construire un bon cahier de recommandations et de points de vigilance. Nous étions prêts et impatients de nous faire enfin notre avis et découvrir ce pays !
De façon générale notre point de vue est : c’est un beau pays, facile d’accès, une expérience enrichissante défiant vos sens et votre patience. Un pays (trop) vivant, vous êtes constamment sollicité. Vous êtes contents d’y être, mais aussi contents d’en repartir pour retrouver de la tranquillité. On a aimé. On aimerait déjà y retourner pour visiter des régions que nous n’avons pas faites et peut-être passer plus de temps pour vivre autrement l’Inde.
Beaucoup de nos impressions sont distillées dans les articles précédents. Nous voulions cependant garder quelques traces complémentaires de choses et autres qui nous ont marquées. Ci-dessous ces quelques volets :

Belles indiennes : Que les indiennes sont belles (et c’est Estelle qui l’écrit !). On a l’impression de voir des princesses des milles et une nuit déambuler dans les rues. Leurs saris colorés et souvent brodés de perles, leurs bindis collés ou dessinés sur le front, leurs dizaines de bracelets dorés ou à strass sur chaque bras, leur yeux noirs brillants soulignés de khôl, leurs cheveux si longs parfaitement tressés et ornés de fleurs de jasmin, leurs clochettes qui tintent à chaque pas, leurs peaux souvent recouvertes de fins dessins d’henné… bref une explosion de féminité! C’est beau à regarder. 

Les trains : Dans un registre moins rêveur mais qui fait partis des meilleurs expériences de l’inde : Prendre le train. On y aura passé beaucoup de temps dans les trains et les gares indiennes. Plus de 4 jours au cumulé. C’est certainement le lieu où nous avons le plus partagé le quotidien des indiens et discuté avec eux.
En quelques mots :
   - Passer plusieurs heures assis l’un à côté de l’autre ouvre forcement au partage. Pour le coup les indiens sont assez sociables et engagent souvent la discussion avec leurs voisins. Ils ont toujours été attentifs envers nous et nous ont beaucoup aidés pour descendre aux bonnes stations. Certaines personnes nous ont fait gouter à leurs repas et d’autres nous ont aidés à comprendre quelques traditions.
   - C’est bruyant : les vendeurs de « chai » (thé épicé indien – Excellent au passage !) et snack en tout genre vous crient dans les oreilles. Lorsque le train avance (vous pouvez passer de longs moments arrêtés en pleine voie) on a l’impression que sa sonnerie de paquebot est en marche continuelle pour pousser les squatteurs des voies. Les indiens crient quand ils parlent et chacun y va de sa musique de mobile à fond comme s’il était seul. Petite note si vous projetez d’aller en Inde : Prévoyez vos boules Quiès ! On en trouve quasiment pas en Inde. Le bruit fait partie du quotidien et ils ne l’entendent même plus.
   - C’est le box (bazar pour ceux qui ne connaissent pas l’expression) : Le pire sont les montées-descentes du train. Là, on se permet de le dire, mais ils agissent comme des animaux ! C’est la guerre. Même dans les wagons pour lesquelles les places sont réservées. On a l’impression que tout le monde est en mode survie… C’est aussi le bazar dans les stations de train. Tout le monde dort parterre, attendant son train qui arrivera certainement au milieu de la nuit avec quelques heures de retard. Quand vous arrivez à votre place, elle est bien évidemment squattée par une personne qui n’a pas de réservation et va finir entassé avec toutes les autres au bout du couloir ou en squattant un bout de la banquette.
   - Le système de réservation : Comme nous ne préparions pas notre périple plusieurs jours à l’avance nous avons dû avoir recours au système de Tatkal (places mises en vente la veille du départ à 8h) pour réserver nos trajets.. Au final, de longues heures à faire la queue pour réussir à choper des places en classe sleeper (grand wagon dortoir ouverts – vous partagez votre chambre avec une centaine d’autres passagers)., avec tout le monde qui essaie de vous griller le passage et des guichetiers pas aidant.
   - On ne sait pas si c’est une tendance générale, mais la quasi-totalité de nos trains ont été en retard. Le moins agréable c’est lorsque votre train supposé partir à 23h arrive à 3h et que vous vous retrouvez à dormir sur le quai de la gare comme tout le monde et que la police vous réveille à bout de bâton pour vous dire ‘no sleeping, watch your belongings !’
   - On peut le dire, ça pue pas mal…. Des odeurs d’urines persistantes…. Hummm… les trains français ne sont pas des références en la matière, mais grand luxe en comparaison de l’Inde. Ça c’est un côté vraiment pas chouette. Surtout quand vous passez autant de temps dans les transports.

Une gestion des déchets bien à eux !
De ce que nous avons pu observer, les indiens ont un système de tri des déchets bien à eux. Pas besoin de poubelles, de camions qui embouteillent les rues, de centres de tri, d’incinération ou de décharges… on jette tout par terre (gobelets, bouteilles, papiers plastique ou alu, bref tout…) et se met en place tout un écosystème du tri : les vaches sacrées, les cochons, les chiens et les chèvres s’occupent des déchets alimentaires, et parfois plus… puis, les intouchables (enfants compris) récupèrent une majorité des objets plastiques pour les revendre pour quelques roupies . Ils glanent dans le train, le long des voies, des routes et en ville…
Enfin le temps et la nature s’occupent du reste, mais ce n’est pas suffisant car les bords des routes, les lacs et les rivières sont remplis de déchets, à tel point qu’on ne voit parfois plus l’eau !
Ce que nous avons vu de leur façon de faire nous a complètement écœurés. Il y a une longue route pour l’Inde à parcourir sur ce point.

Question de savoir-vivre ou juste différence culturelle ?
Encore une fois, nous avons été très agréablement surpris par le bon accueil des indiens. Toujours disposés à nous aider pour trouver notre route que nous demandions plusieurs dizaines de fois par jour.
Cependant leurs comportements sur certaines choses nous ont tout de même pas mal choqués.
   - Nous avons trouvé que les indiens sont plutôt durs au premier abord et il est rare de les voir sourire. Aussi nous avons appris à ne pas dire systématiquement ‘bonjour, s’il vous plaît, au revoir, merci’ car vous n’avez jamais de tels mots en retour bien que vous soyez celui qui apporte le business. Pas évident d’enlever cette habitude. Surtout que dans notre culture nous avons tendance à en abuser qu’autre chose.
   - Une chose qui nous a pas mal agacé est leur fâcheuse habitude à cracher, roter, péter, se racler la gorge, manger bruyamment, crier pour parler à son voisin comme s’il est seul au monde, tout jeter par terre (et ce quel que soit l’endroit !!!)… Bref, une conception du savoir-vivre bien à l’opposé de la nôtre à laquelle nous ne nous sommes pas habitués.

Au niveau culinaire ça donne quoi ?
Nous avons été végétariens tout le temps passé en Inde. Ça n’a pas été un problème, une majorité de la population est végétarienne et l’Inde offre une grande variété de mets végétariens.
Contrairement à nos craintes nous avons trouvé que ce n’était pas si épicé que ça et surtout : NOUS N’AVONS PAS ETE MALADE !!!!
Coups de cœur pour Estelle : ‘vegetarian paratha’ (dérivé du nan frit aux légumes), le ‘sweet lassi’ (yaourt à boire sucré avec fuit secs), le lait bouilli dans les grandes marmites de la rue. Pour Laurent : la Dosa (extra longue et fine crêpe croustillante fourrée de préparation au légume).
Le chai remporte largement la palme. Petite portion de thé épicé et bouilli que vous trouvez à tous les coins de rue. Vous le buvez souvent dans un tout petit pot de terre à usage unique (outch…. Le gâchis…)

 -  INDE  THE  END  -

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